les accords à 4 sons

niveau 4

La pratique des accords à trois sons peut à présent être enrichie d'une nouvelle dimension.
Rien de ce qui précède, que ce soient les règles de base, l'emploi des différents degrés et de leurs renversements, que ce soient l'usage des modulations ou l'emploi des notes étrangères, ne va se trouver remis en cause par l'apparition d'accords à quatre sons. C'est dire l'importance du travail attentif avec les données fondamentales les plus simples, avec l'acquisition d'une méthode cohérente, avec l'application des règles : ce travail est d'autant plus abordable que les données sont moins nombreuses (comme ce fut le cas dans les niveaux 1 puis 2)
L'usage d'accords plus riches apporte une plus grande plénitude à l'harmonie. La sonorité en devient plus flatteuse, mais la rédaction devient plus exigeante. 

Nous allons aborder les principes généraux au sujet des accords à 4 sons, puis détailler les points les plus importants.

La formulation théorique d'un accord à 4 sons, quel qu'il soit, réunit :

une note fondamentale, une tierce, une quinte et une septième.

L'accord à quatre sons est nommé "accord de septième". Tandis que la tierce et la quinte appartiennent aux consonances, la septième fait partie des dissonances. C'est pourquoi les règles d'écriture concernent essentiellement cette note.

Avec trois sons, nous avons vu qu'un accord peut être majeurmineurdiminué et même augmenté. Ces cas vont se combiner avec diverses possibilités de septième : majeure, mineure, et aussi diminuée. Il y a donc toute une série d'accords de septième, qui diffèrent par leur constitution :

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Plutôt que de faire une nomenclature à partir des intervalles composant ces accords, ce qui est assez lourd, nous allons observer ce que deviennent les accords des degrés du mode majeur, si on leur ajoute une septième naturelle (telle que l'armure du ton la propose) :

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On a deux accords avec tierce majeure et septième majeure, sur le Ier degré et le IVe degré.
On a trois accords avec tierce mineure et septième mineure, sur les IIe, IIIe et VIe degrés.
On a un accord avec tierce mineure, quinte diminuée et septième mineure, le VIIe degré.
On a un accord avec tierce majeure, et septième mineure, placé sur le Ve degré.                 

L'écoute de ces accords, même si l'enchainement n'a guère d'intérêt, permet de se rendre compte de leurs sonorités.

Ses accords ont été employés de façon différente à travers les époques. Alors que le 17e siècle ne connait que celui placé sur le Ve degré, le 18e siècle verra l'emploi des accords de septième sur tous les degrés. Des règles strictes en régissent alors l'usage. 
Dès la fin du 19e siècle, la contrainte de ces règles se relâche et leur emploi devient intensif et plus varié.

En harmonie, on nomme accord de septième de dominante l'accord placé sur le Ve degré. Nous avons vu qu'il est unique par sa constitution.
On nomme accord de septième d'espèces les accords placés sur les autres degrés, à l'exception de celui sur le VIIe degré : accord de septième de sensible.
Un accord d'usage fréquent manque dans le tableau ci-dessus, car il n'appartient qu'au mode mineur : l'accord de septième diminuée. Il se construit sur le VIIe degré.

Comme nous ne pouvons les étudier tous ensemble, nous allons commencer par celui le plus employé, qui se construit sur le Ve degré :

 l'accord de septième de dominante


 

Date de dernière mise à jour : lundi, 27 janvier 2020

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