le premier renversement de l'accord de dominante

niveau 4

Abuser de l'accord à quatre sons à l'état fondamental est une erreur de débutant. C'est pourquoi il faut se pencher attentivement sur les deux formes qui seront souvent les plus judicieuses dans l'harmonisation : 

le premier renversement et le troisième renversement.

 Commençons par l'accord du premier renversement. La note de basse est la sensible. Au-dessus d'elle on écrit une sixte (la dominante) et une quinte diminuée (la septième de la dominante). Cet accord se nomme "accord de quinte diminuée et sixte"

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Nous avons vu que la sensible - en théorie - devait monter à la tonique lorsqu'elle est à la basse et que vient ensuite le Ier degré. Ce sera la résolution naturelle de ce premier renversement :

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Evidemment, comme pour l'état fondamental, la septième doit descendre conjointement : la sonorité est bien valorisée lorsque les deux notes à mouvement obligé sont placées aux voix extrèmes, la sensible à la basse et la septième au soprano. L'accord de sixte et quinte diminuée est conseillé dans les enchainements en cours de phrase : Cette disposition est moins lourde que les états fondamentaux des accords V - I , que l'on trouvera surtout dans les cadences. 

Voici une phrase où ce renversement trouve tout son intérêt : 

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L'accord de premier renversement à une sonorité douce et néanmoins bien solide. Le fait d'avoir la note sensible à la basse renforce l'effet de la modulation et permet à la mélodie de la basse d'avoir un aspect chantant. Il faut donc utiliser de préférence ce renversement, dès que l'état fondamental de l'accord de septième n'est pas exigé.

Exercice D 4

Écrire à quatre voix des accords de quinte diminuée et sixte avec leurs résolutions.
Corrigé de l'exercice D 4

Exercice D 5

Réaliser une basse chiffrée avec modulations et accords de septième de dominante.
Corrigé de l'exercice D 5

 

Si la septième a pour obligation de descendre, elle peut pour ce faire prendre plusieurs aspects : il n'est ni utile ni nécessaire qu'elle soit présente de façon permanente dans l'accord, il n'est pas besoin non plus de la mettre toujours en évidence. Mais on doit indiquer clairement son mouvement de résolution, à la même voix et à la même hauteur. Rythmiquement, la résolution peut parfois être légérement différée (comme dans quelques cas de l'exemple ci-dessous).
Une rédaction élégante pourra utiliser toutes les variantes présentées ici, elles sont équivalentes. Et l'accord sera toujours chiffré comme un accord à quatre sons, même si la septième se confond avec une broderie, une note de passage, ou qu'elle survienne à la fin du temps etc.  

La septième est colorée en rouge, et sa résolution en vert.   

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 Tous ces exemples de rédaction de la septième et de sa résolution sont également valables quand on emploie l'état fondamental du Ve  degré.

Exercice D 6

Harmoniser une mélodie en utilisant le premier renversement et l'état fondamental du Ve degré à 4 sons.
Corrigé de l'exercice D 6

 l'autre renversement très utile : le troisième renversement 


Date de dernière mise à jour : lundi, 27 janvier 2020

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Commentaires

  • Olivier Miquel
    • 1. Olivier Miquel Le lundi, 27 mai 2019
    Les chiffrages sont des abréviations usuelles, et on les apprend vite avec la pratique.
    +4 met l'accent sur la quarte augmentée : on a la septième (la note de basse) et la sensible, les deux notes qui compte le plus. Il n'y a plus qu'à reconstituer la fondamentale, une seconde au-dessus de la note de basse.
    +6 est moins évident, mais il suffit de se dire que "+" désigne toujours la sensible. Ce second renversement est moins utilisé, comme son homologue à trois sons, la quarte et sixte.
  • DE LARRARD
    Quelle est la logique qui préside au chiffrage des différents renversements ? Pour le premier, elle est claire: accord de sixte classique + ajout de la septième de dominante, qui est à une quinte diminuée de la basse, d'où l'appellation 6 surmontant un 5 barré. Par contre, pour les deux autres, je ne vois pas...

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